La campagne
Bay du Nord est un méga projet extracôtier d’exploitation pétrolière au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador. Le projet, propriété de la société norvégienne Equinor, a obtenu l’aval du gouvernement fédéral en avril 2022 malgré ses terribles impacts sur le climat et la biodiversité.
Heureusement, tout n’est pas perdu! Nous savons que nous pouvons gagner : grâce à une grande mobilisation citoyenne, Equinor a abandonné son projet pétrolier en Australie.
Continuons de mettre de la pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il recule devant sa décision ainsi que sur la compagnie Equinor pour qu’elle abandonne le projet.
Saviez-vous que :
le projet Bay du Nord présente un risque de 16 % de déversement extrêmement important
Equinor estime qu’en cas de déversement, il faudrait de 18 à 36 jours pour installer un système de coiffage des puits sur le site et jusqu’à 115 jours pour installer un puits de secours
le projet produira à terme 300 millions à 1 milliard de barils de pétrole
les activités pétrolières et gazières extracôtières dans les provinces de l’Atlantique constituent une menace importante pour l’écosystème océanique
Pêches et Océans Canada « n’avait pas suffisamment d’information pour effectuer une évaluation écosystémique de l’étude d’impact fournie par Equinor »
Participez!
Le gouvernement fédéral prétend vouloir protéger la biodiversité, mais il autorise d’un même souffle le projet de forage en mer Bay du Nord de la pétrolière Equinor, un projet qui présente un risque de 16 % de déversement, pouvant endommager l’habitat marin.
Étape 2
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Webinaire
Dans le cadre de la COP15, Sierra Club Canada, Équiterre et le Conseil des Canadiens ont tenu une conférence qui évoque les risques pour les écosystèmes marins des projets pétroliers d’Équinor et comment, par divers moyens, nous pouvons empêcher ceux-ci de voir le jour.
Historique
2022
Mars
Un nouveau TransMountain ?
L'idée du projet de forage pétrolier de Bay du Nord, au large de Terre-Neuve-et-Labrador, prend forme. Cela démontrera que le Canada n’a rien appris de l’acquisition de l’oléoduc Trans Mountain en 2018.
Avril
Bay du Nord est approuvé
Équiterre dénonce vigoureusement la décision du gouvernement fédéral. Ce projet va coûter 12 milliards. N'a-t-on rien appris de TransMountain ?
Mai
Équiterre et Sierra Club poursuivent le gouvernement fédéral
Représentés par EcoJustice, Équiterre et la Fondation Sierra Club Canada contestent la décision du ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, d'approuver le projet Bay du Nord d'Equinor.
Juillet
Les chefs Mi'gmaq du Nouveau-Brunswick se joignent à notre action en justice
Huit communautés Mi’gmaq représentées par Mi’gmawe’l Tplu’taqnn Inc. (MTI) rejoignent EcoJustice et contestent la décision du gouvernement fédéral concernant le projet Bay du Nord (contenu en anglais).
Décembre
Bay du Nord est une menace pour la biodiversité marine de l' Atlantique
Le gouvernement canadien n'est pas un leader environnemental : il se contredit.
Décembre
Quels sont les risques et les impacts sur la biodiversité marine ?
Imaginez si un accident ou une fuite devaient survenir en mer, les répercussions sur la vie marine seraient catastrophiques. Dans ce webinaire nous avons discuté des risques pour les écosystèmes marins des projets pétroliers.
FAQ
Qu’est-ce que le projet Bay du Nord?
C’est un méga projet extracôtier d’exploitation pétrolière qui pourrait s’implanter au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador. Equinor, une société norvégienne, en est le principal développeur.
Pourquoi poursuivre le ministre Guilbeault?
Le ministre avait le pouvoir de rejeter ce projet et le gouvernement a le devoir de créer les conditions gagnantes de la transition équitable, afin que les collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador et partout au pays puissent miser sur un avenir réellement prospère et plus sain.
Avoir donné le feu vert à Bay du Nord aura pour conséquence de retarder la transition et de verrouiller le développement économique des collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador dans l'exploitation des hydrocarbures. Cette décision fait fi des avertissements des scientifiques et ne cadre ni avec nos obligations domestiques et internationales, ni avec notre devoir moral vis-à-vis des générations présentes et futures.
De plus, le ministre Guilbeault insiste sur le fait que Bay du Nord devra respecter 137 conditions, dont une condition selon laquelle le projet ne produira aucune émission de gaz à effet de serre d'ici 2050. Or cet objectif ne tient pas compte des émissions massives de gaz à effet de serre que le projet générera en aval - toute la pollution qui sera causée après l’extraction et qui génère 90% des émissions polluantes. Par ailleurs, certaines conditions évoquées par le ministre étaient préalables à la prise de décision.
Ce projet représente une menace pour nos écosystèmes marins et nos objectifs de réduction des émissions de GES. Considérant tous les impacts à long terme, nous n'avons d'autre choix que de faire cette demande de contrôle judiciaire auprès de la Cour Fédérale.
Pouvons-nous véritablement bloquer le projet Bay du Nord?
Absolument! Nous avons choisi la voie des tribunaux mais ce n’est pas le seul moyen d’action à notre disposition. Le Gouvernement et chacun(e) des élu(e)s sont sensibles à l’opinion de leurs électeur(-trice)s. Vos actions font une réelle différence : chaque courriel, chaque appel, chaque mention sur les médias sociaux ajoutent votre voix à celles des centaines de citoyen(ne)s et interpellent les dirigeant(e)s.
Imaginez si vous n’exprimez pas votre opinion : c’est celle du lobby pétrolier qui va peser davantage dans la balance! Ils ne se gênent pas pour parler au Gouvernement afin d’augmenter leur production et leurs profits.
Faites-vous entendre dès maintenant.
Comment démentir les mythes face à Bay du Nord?
Malgré ce que veulent nous faire croire l’industrie fossile ainsi que certains politiciens, Bay du Nord ne représente absolument pas une solution à la situation énergétique en Europe causée par la guerre en Ukraine.
D’abord, une éventuelle production ne commencerait que dans six ans, soit bien après le déploiement d’alternatives renouvelables en Europe. Ensuite, et surtout, les pays européens ont compris qu’il doivent sortir de leur dépendance aux hydrocarbures afin de réduire leur vulnérabilité. C’est pourquoi ceux-ci proposent d’accélérer leur transition énergétique plutôt que de déplacer leur approvisionnement en énergies fossiles.
Le secrétaire général de l’ONU a même mis en garde les pays occidentaux opposés à la Russie à ne pas se lancer dans une course d’augmentation de la production du pétrole, ce qui mettrait en péril les cibles climatiques mondiales de réduction des émissions des gaz à effet de serre et exacerberait le réchauffement climatique.
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Chargée de projet, Mobilisation