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Opinion  •  2 min

La Conférence de Paris sur le climat s’ouvre!

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Blog - COP21 vue de l'intérieur

La 21e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) est maintenant ouverte à Paris. Des milliers de personnes se sont déplacées vers la capitale française avec un objectif commun en tête; limiter la hausse des températures globale sous la barre de 2 degrés Celsius par rapport aux températures préindustrielles.

Vous entendrez d’ailleurs beaucoup parler de ce fameux « 2°C » au cours des prochaines semaines. D’où vient ce chiffre, a-t-il été tiré d’un chapeau où repose-t-il sur des bases scientifiques solides?

Depuis maintenant le début des années 2000, les travaux de la communauté scientifique internationale nous indiquent que la température du globe se réchauffe sous l’action de l’activité humaine et que nous sommes déjà entrés dans l’ère des changements climatiques.

Nous savons également que nous allons fort probablement dépasser le seuil d’un degré Celsius d’augmentation de température et que les 35 dernières années ont été, systématiquement, au-dessus des normales.

C’est donc lors de la Conférence de Copenhague de 2009 que l’ensemble des pays de la planète s’engage à travailler à ce que la température ne dépasse pas le seuil du « 2°C ». Toutefois, les pays n’ont pas réussi à s’entendre sur des objectifs de réduction de leurs émissions de GES lors de cette conférence. C’est en 2011, lors de la Conférence des Nations Unies de Durban en Afrique du Sud, que les pays participants proposent de créer une nouvelle entente internationale devant se conclure en 2015 et entrant en vigueur à partir de 2020.

Afin de faciliter le processus de négociation de la COP21, l’ONU a demandé à l’ensemble des pays de présenter leur plan d’action et leurs objectifs en mars dernier et à ce jour, 171 des 196 pays (représentant 96,8 % des émissions globales de GES) faisant partie de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, ont répondu à l’appel.

Avant que les pays ne présentent ces objectifs, la planète se dirigeait vers un réchauffement d’environ 3,6°C, soit presque deux fois la cible de 2°C. L’ONU et le Climate Action Tracker estiment qu’avec les engagements de Paris, le réchauffement serait à présent de l’ordre de 2,7°C, donc, si les pays respectent leurs engagements, la Conférence de Paris a déjà permis « d’éviter » 1°C de réchauffement. C’est bien, mais cela demeure insuffisant.

Les pays présents à Paris doivent reconnaitre les limites de l’entente de Paris et convenir de mettre en place un mécanisme d’évaluation des objectifs de réduction, mais également un mécanisme permettant de revoir à la hausse ces objectifs afin de respecter la limite du « 2°C » et pourquoi pas, essayer de limiter le réchauffement à tout au plus 1,5°C, ce qui limiterait encore d’avantage les impacts des changements climatiques, en permettant, notamment, aux glaces de l’Arctique de rester gelées et de libérer moins de GES dans l’atmosphère.

Je serai donc à Paris avec quelques collègues d’Équiterre, mais également, des collègues de partout à travers la planète, afin de convaincre nos dirigeants d’en faire le plus possible pour s’attaquer formellement et sans plus attendre à ce problème.

On se reparle bientôt.