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Lutte aux changements climatiques : le Québec avance et le Canada reculera-t-il?

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Selon le dernier rapport du GIEC, il est extrêmement probable (+ de 95 % de chances) que les changements climatiques soient causés par les activités humaines. De grands efforts sont donc nécessaires afin de réduire les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique.

Depuis 2006, le Québec a fait de grands efforts dans la lutte aux changements climatiques. Grâce son plan de réduction des gaz à effet de serre mis en place de 2006 à 2012, celui-ci a réduit ses émissions de GES à 6 % en dessous des niveaux de 1990. Pour l’horizon 2020, le Québec vise un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre à 20 % sous le niveau de 1990. Il s’agit là d’un objectif ambitieux. Pour être en mesure d’atteindre ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, le Québec a conçu un plan de réduction des émissions de GES qui comprend notamment la mise en place d’un système de plafonnement et d’échange de droits d’émissions de GES qui s’insère dans un marché nord-américain du carbone. En plus de réduire considérablement ses émissions de GES, le Québec pourra aussi engranger de nouvelles sources de revenus par la vente de droits d’émissions de GES. Ces revenus sont estimés de façon conservatrice à 2,7 milliards de dollars d’ici 2020.

Le Canada, de son côté tergiverse en matière de politique climatique depuis 2006. Le gouvernement fédéral nie l’existence des changements climatiques malgré les conclusions du dernier rapport du GIEC. En plus de viser des objectifs bien en deçà des standards émis par la science climatique, le Canada ne s’est encore donné aucun plan pour les atteindre, ni n’a mis en place un marché du carbone pour réduire les émissions des grandes industries. Le gouvernement fédéral vise plutôt à protéger et à promouvoir la croissance des sables bitumineux de l’Alberta, notamment en voulant exclure le secteur pétrolier et gazier d’un éventuel système de plafonnement et d’échange de crédit de carbone canadien ou nord-américain.

Sur le plan international, le Canada fait fi de ses responsabilités historiques en tant que grand pollueur industriel. Le Canada est d’ailleurs devenu le premier pays à s’être retiré du protocole de Kyoto en décembre 2011.

La Conférence international sur le climat de Copenhague en décembre 2009, puis celle de Cancun en 2010, ont bien illustré à quel point la réputation du Canada est endommagée dans la communauté internationale. Durant la conférence de Varsovie en 2014, le Canada a tout fait pour miner les négociations.

Pour Équiterre, il est fondamental que le Canada adopte une politique ambitieuse en matière de lutte aux changements climatiques et doit faire sien les principes suivants :

  • Adoption d’objectifs de réduction d’émissions de GES légalement contraignants respectant le seuil critique de 2 degrés Celsius;
  • Adoption d’un système de plafonnement et d’échange équitable qui inclut les grands émetteurs et le secteur pétrolier et gazier;
  • Augmentation substantielle des investissements dans l’économie verte;
  • Dépôt d’une contribution juste et équitable pour l’adaptation aux changements climatiques et à la transition économique des pays en développement.

De plus, comme le demandent 70 % de Canadiens, le gouvernement doit réduire et éliminer les subventions aux producteurs de gaz et de pétrole, dont les avantages fiscaux représentent approximativement 2 milliards de dollars par année. Le 25 septembre 2009, le gouvernement a affirmé qu'il mettrait fin à ses avantages fiscaux et n'a jamais tenu sa promesse. Depuis, le compteur tourne en faveur des pétrolières :

Il est temps d'exiger que le gouvernement fédéral mette fin à ces passe-droits! Équiterre a par ailleurs acheminé une lettre au premier ministre Harper sur le sujet. Réseau action climat Canada vous présente plusieurs pistes d'action.

Études et suivis en cours

Pour approfondir ce dossier

Fiches d'information de l'Institut Pembina sur les changements climatiques :

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