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Le gouvernement Couillard en a surpris plus d’un la semaine dernière avec l’annonce d’un partenariat avec la Caisse de dépôt et placement, le « bas de laine » de la population du Québec.
Selon l’entente, la Caisse de dépôt pourra investir dans des projets d’infrastructure au Québec, ce qu’elle peut faire ailleurs dans le monde, mais pas ici, choisissant parmi des projets qui lui seront soumis par le gouvernement du Québec.
Les deux premiers projets à faire l’objet de cette entente sont le système léger sur rail (SLR) sur le pont Champlain ainsi que le train de l’ouest.
L’alliance pour le financement du transport collectif au Québec, TRANSIT, a accueilli avec « intérêt et optimisme l’accélération des grands projets », tout en soulignant que ce « modèle ne réduit en rien l’importance des investissements de l’État dans le transport collectif ».
Je suis tout à fait d’accord : cette entente va permettre des investissements dont nous avons un besoin urgent, mais cela ne réduit en rien l’obligation pour le gouvernement du Québec de continuer à investir dans notre système de transport collectif, notamment dans tout ce qui concerne l’entretien et le fonctionnement du réseau existant.
Je comprends mal certaines critiques voulant que l’implication de la Caisse ait nécessairement comme effet de rendre les tarifs du SLR, par exemple, trop élevés pour que ce dernier puisse être une solution de rechange viable à l’auto solo… Sincèrement, je vois mal comment cela pourra être le cas; pour que son investissement soit rentable, la Caisse devra s’assurer que les tarifs du SLR soient compétitifs.
C’est d’ailleurs le cas pour un projet canadien dans lequel la Caisse a investi, notamment avec SNC-Lavalin, soit le Skytrain reliant l’aéroport au centre-ville de Vancouver. Pour avoir utilisé ce système à plusieurs reprises, je peux dire qu’il est à la fois fiable, agréable et très abordable.
Si ça marche bien pour Vancouver, pourquoi ça ne pourrait pas marcher ici?
Bien sûr, il faudra s’assurer que les titres de transport de ces nouveaux systèmes s’harmonisent avec l’ensemble du réseau de la grande région de Montréal (je sais, il y a du travail à faire de ce côté aussi) et il faudra également s’assurer que le processus d’appel d’offres et de réalisation de ces projets se fasse en toute transparence.