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Opinion  •  2 min

Du soleil à Paris

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par :  (Unpublished) Sidney Ribaux Blogue - Sidney à Paris

Il ne fait pas beaucoup soleil à Paris. C’est plutôt nuageux. Mais à la COP21, on a nettement l’impression que la lumière domine. Le ton est optimiste, tout le contraire de ma dernière expérience à Copenhague en 2009.

Justement, je sors tout juste de la conférence de presse quotidienne de la coalition de 900 groupes environnementaux qui suivent les négociations (le Réseau Action Climat dont fait partie Équiterre). La représentante de Greenpeace avait évidemment de nombreuses préoccupations, mais de façon générale, son ton était positif; elle avait espoir que le texte de l’accord serait amélioré au cours des dix prochains jours.

Il faut dire que le simple fait que 147 chefs d’État se soient déplacés pour lancer ces négociations est en soit un signe hyper encourageant. C’est du jamais vu! À Rio de Janeiro en 1992, lorsque la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques fut adoptée, ils étaient une centaine. À Copenhague en 2009, presque 110 chefs d’État étaient venus négocier. La conférence de Paris devient ainsi la plus importante conférence sur l’environnement jamais organisée.

Les écologistes présents à Paris ont décidé de voir le verre d’eau à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Lorsqu’on fait le cumul des engagements des pays, on estime que cela va éviter une augmentation d’un degré de la température du globe. Plutôt qu’une augmentation de 4 degrés Celsius, celle-ci serait d’environ 3 degrés. Ce n’est pas suffisant, on doit limiter l’augmentation à 2 degrés et idéalement à 1.5 (nous sommes déjà à 1 degré d’augmentation). Mais on va prendre cette réduction de 1 degré et la mettre en banque!

Les pays se concentrent plutôt sur un mécanisme qui nous permettra de réviser nos objectifs au fur et à mesure que la science et la technologie évoluent. Le Canada est un exemple concret de ce mécanisme puisque Trudeau s’est engagé à bonifier le plan et l’objectif qui a été présenté pour Paris d’ici 90 jours. Avec le prix des énergies solaires et éoliennes en constante baisse et les problèmes de qualité de l’air en Chine qui prennent des proportions catastrophiques, il est permis de rêver que la Chine puisse décider d’ici quelques années de remplacer ses centrales au charbon (80 % de l’électricité du pays) par des énergies renouvelables.

Du coup, les Chinois pourraient espérer voir un jour se dissiper l’immense nuage de smog qui recouvre trop souvent ses grandes villes et voir poindre à l’horizon quelques rayons de soleil…