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Opinion  •  3 min

L’entrepreneuriat des jeunes, une clé pour le développement durable

Published on 

par :  Collaboration spéciale Blog Desjardins - Cherkaoui Ferdous

Cherkaoui Ferdous
Conseiller principal
Programme de finance solidaire
Desjardins

Des exemples inspirants

La conversion à l’éclairage à haut rendement énergétique LED, c’est le créneau qu’exploite l’entreprise montréalaise Lightenco née en 2012 du pari d’un jeune entrepreneur, Raymundo del Cojo, 4 ans après son installation au Québec. Son essor tient à un modèle d’affaires innovant qui propose aux entreprises publiques, commerciales ou industrielles de réduire drastiquement leur facture d’éclairage avec un service clé en main allant de la conception à l’installation, sans oublier le recyclage des matières désuètes ni la recherche d’aide provenant des programmes verts. Raymundo del Cojo a entrepris d’implanter ce modèle gagnant non seulement au Québec et en Ontario, mais aussi dans son Mexique natal. (Lire le portrait complet sur le blogue de Desjardins).

Pour leur part, Stéphanie Dupré-Guilbert et Danielle Matte n’ont pas manqué d’audace pour lancer à La Sarre, en Abitibi, une entreprise spécialisée en écohabitation : D’Éco-sphère. Après des études dans la métropole, des voyages à travers le monde et un retour dans leur Abitibi natale, les deux jeunes ont su exploiter une tendance qu’on croyait réservée aux centres urbains. Leur succès ne tient pas seulement à une offre de produits écologiques, mais surtout au savoir-faire et au service-conseil qu’elles proposent, amenant leur clientèle à s’ouvrir sur des alternatives plus écologiques. D’Éco-sphère rayonne au-delà de l’Abitibi puisque son expertise est sollicitée même dans les grands centres urbains. (Lire le portrait complet sur le blogue de Desjardins).

Ces deux parcours illustrent bien comment les jeunes entrepreneurs peuvent être une clé pour le développement durable. Les jeunes ne perçoivent par l’entrepreneuriat comme étant strictement associé à l’enrichissement personnel. Leur regard sur l’entrepreneuriat laisse davantage de place à l’innovation, à l’ouverture sur le monde et aux solutions pour réduire l’empreinte écologique. Il n’est pas étonnant de voir les jeunes être les premiers à investir les nouveaux créneaux de l’économie verte ou à être des vecteurs de changement dans les secteurs traditionnels.


Le potentiel entrepreneurial des jeunes

On le dit souvent, le dynamisme entrepreneurial est plus faible au Québec que dans le reste du Canada. Le déficit de repreneurs qui s’annonce appelle à une mobilisation pour stimuler la culture entrepreneuriale à tous les niveaux. C’est parmi les jeunes que réside une bonne partie de la réponse à ces défis puisque le potentiel entrepreneurial est nettement plus fort parmi ces derniers. (1)

Malgré ce fort potentiel, les ambitions entrepreneuriales butent sur une réalité difficile pour les moins de 35 ans. Entreprendre à cet âge signifie souvent le faire en dépit d’une situation financière précaire. Assumer les frais de démarrage d’une entreprise et devoir simultanément rembourser des prêts étudiants peut être inaccessible. Malgré tout, les jeunes Québécois démontrent une plus forte propension à prendre des risques que les plus de 35 ans et même plus que les jeunes dans le reste Canada. (1)

Créavenir : stimuler l’entrepreneuriat et l’inclusion financière des jeunes

Les études démontrent invariablement l’importance dans le processus de démarrage de deux facteurs : l’encadrement et le financement. L’accès au financement sous sa forme conventionnelle peut s’avérer difficile pour plusieurs raisons : le haut risque associé au projet, l’insuffisance des fonds propres, une absence ou un mauvais historique en termes de comportement de crédit.

Mobiliser à la fois des ressources pour accompagner les jeunes entrepreneurs et des sources de financement adaptées à leur réalité peut grandement aider à accroître leur taux de succès. C’est justement sur cette combinaison que mise le programme Créavenir depuis 2008. Issu d’initiatives locales des caisses Desjardins, Créavenir s’appuie sur un partenariat avec les organismes de soutien à l’entrepreneuriat présents dans le milieu (CLD, SADC ou équivalents) pour fournir à la fois un financement et un encadrement aux jeunes entrepreneurs de moins de 35 ans. Là où il est déployé, Créavenir leur octroie une aide financière pouvant prendre la forme d’une subvention au démarrage et d’un prêt n’exigeant pas les garanties usuelles. De plus, cette aide financière peut être utilisée par les jeunes entrepreneurs comme levier pour se qualifier et avoir accès à d’autres sources de financement. Autrement dit, c’est un coup de pouce déclencheur d’autres financements, faisant ainsi une différence dans la concrétisation du projet d’entreprise. Lightenco et D’Éco-sphère font justement partie de plus de 450 projets d’entreprises qui ont bénéficié jusque-là de l’aide Créavenir. Ce sont autant de projets qui contribuent à diversifier l’économie et stimuler la participation des jeunes dans la collectivité.

Créavenir fait partie du programme de finance solidaire Desjardins qui vise l’inclusion financière des personnes et des entrepreneurs par des mesures d’éducation et de financement adaptées aux réalités de chacun. 

Source : Indice entrepreneurial québécois 2014, 2015