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Press release  •  2 min

Nouvelle étude sur les dangers des cuisinières au gaz

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Le gouvernement Legault doit interdire le branchement d’équipements au gaz et demander à Énergir et Gazifère de rendre des comptes

Montréal, Québec, le vendredi 13 janvier 2023 - Une nouvelle étude confirme, une fois de plus, que les cuisinières au gaz, en plus d’être nocives pour le climat, augmentent significativement le risque de développer des problèmes de santé respiratoire chez les enfants et les personnes vulnérables. En conséquence, l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), Écohabitation, Équiterre, Greenpeace Canada, la Fondation Coule pas chez nous, la Fondation David Suzuki, le Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ), le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ), le SCFP-Québec et Vivre en Ville demandent au gouvernement Legault d’agir sans plus tarder pour protéger la population, notamment en adoptant un règlement pour interdire le branchement des équipements au gaz dans les nouveaux bâtiments. Ils lui demandent également de convoquer Énergir et Gazifère en commission parlementaire afin de faire la lumière sur la responsabilité des distributeurs gaziers quant à leur connaissance de ces faits.

Les risques potentiels associés aux cuisinières au gaz sur la santé des enfants, personnes âgées et autres populations vulnérables sont connus des scientifiques depuis 1986, mais vraisemblablement, l’industrie a plutôt choisi de taire cette réalité à la population. « Il y a présentement des gens, au Québec qui ont des problèmes d’asthme ou d’autres maladies respiratoires - ou qui prennent soin de personnes ou d’enfants qui en souffrent - à cause de leur cuisinière au gaz, et qui n’auraient certainement pas fait ce choix s’ils avaient été informés des risques potentiels sur la santé », s’indignent les groupes.

Dans les dernières années, les rapports s’accumulent et sont des plus inquiétants. En 2013, une méta-analyse établissait que les enfants vivant dans une maison équipée d’une cuisinière au gaz avaient 42% plus de risques d’expérimenter des symptômes d’asthme. Une étude de 2018 estimait que la cuisson au gaz était responsable de jusqu'à 12 % de la charge de l'asthme infantile en Australie et, en 2022, une étude américaine révélait que le méthane qui s’échappe des cuisinières au gaz alors qu’elles sont fermées contient 21 polluants toxiques reconnus pour causer le cancer et autres problèmes de santé.

Le gouvernement ne peut pas rester les bras croisés et doit convoquer Énergir et Gazifère en commission parlementaire pour que les distributeurs témoignent publiquement de ce qu'ils savaient de ces risques et de ce qu'ils ont fait et comptent faire pour protéger et informer leurs clientèles. Les entreprises ont la responsabilité de divulguer les risques associés à leurs produits et toute omission volontaire devrait engendrer des sanctions importantes afin d’éviter que les conséquences ne retombent sur la santé des populations les plus vulnérables.

Les groupes insistent aussi sur l’importance d’agir maintenant et demandent au gouvernement du Québec d’adopter un règlement pour interdire le branchement des équipements fonctionnant au gaz dans tous les nouveaux bâtiments, à l’instar de celui déjà en vigueur pour le retrait du mazout. Cette demande fait d’ailleurs écho à l’une des recommandations d’un mémoire conjoint déposé à la Ville de Montréal par plusieurs d’entre eux en décembre dernier, dans le cadre des consultations sur la Feuille de route vers des bâtiments montréalais zéro émission dès 2040.

Par ailleurs, les groupes souhaitent que la Direction de la Santé publique du Québec puisse confirmer ou compléter les mesures de mitigation connues pour réduire les risques sur la santé des personnes vivant dans des foyers déjà équipés de cuisinières au gaz.

Les groupes concluent en soulignant que « depuis trop longtemps, les entreprises de gaz induisent en erreur les consommateurs et consommatrices en passant sous silence les nombreux effets négatifs directs de leur produit. Considérant la dangerosité prouvée de cette énergie fossile pour le climat et la santé des usagers et usagères, le gouvernement du Québec doit agir pour protéger la santé des gens et défendre l’intérêt collectif. »

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